Daniel Charneux

22 sept. 20182 Min

Wasmuël : voici le temps des corridas !

Je me souviens de la première fois où j’ai entendu prononcer le mot « corrida » appliqué à une course pédestre. Mon père m’apprend que Gaston Roelants a remporté la Corrida de la Saint-Silvestre de São Paulo au Brésil. En quelle année ? Appel à l’équipe : l’ami Wiki m’explique que notre Gaston a inscrit son nom à quatre reprises au palmarès de cette épreuve mythique : en 1964, 1965, 1967 et 1968. Mon souvenir remonte donc à un demi-siècle au bas mot (ça ne nous – ou plutôt me – rajeunit pas !) ; j’ai donc appris à cette époque qu’une corrida, ce n’était pas seulement la lamentable exécution d’un taureau, mais que cela pouvait être une course à pied que l’on pourrait qualifier de quatre adjectifs : brève, urbaine, rapide et nocturne. Cette formule, nous la connaissons depuis une trentaine d’années : c’est celle du Happy New Year Trophy organisée avec maestria par nos amis de Spiridon Borinage. C’est également celle qu’avaient choisie Eddy Andreadakis, Julie Ballez et toute leur équipe des Amis Joggeurs : comme ils ont eu raison !


 

 
Peu avant le départ, mon camarade Antonio Coco me demande pourquoi je n’ai pas présenté le parcours sur le site. Je lui réponds que je n’ai pas eu l’occasion de le repérer et que, de toute façon, au vu du tracé GPS, ma description aurait pu tenir en 6 mots : « C’est plat et ça zigzague ».


 

 
Et le départ est donné, précisément. Mais où, et dans quel sens ? À gauche, à droite ? Vers la place ? Vers la station d’épuration ? Un point à préciser l’an prochain (c’est un détail).


 

 
Sinon, oui, c’était plat, zigzagant (mieux valait être attentif au fléchage et aux indications des signaleurs – par ailleurs excellents, surtout à la nuit tombante), amusant (les tunnels sous le chemin de fer) et purement corrida, si ma définition est juste (une épreuve « brève, urbaine, rapide et nocturne »).


 

 
Quelques images me reviennent aussi : Florine Arlon qui me dépasse en trombe alors que je viens de boucler deux kilomètres en 8’14, Abeline Kapuczinski qui déclare qu’elle est partie trop vite et termine première seniore dame, ce gamin qui court à mes côtés et à qui j’explique qu’il doit aussi utiliser ses bras (le bon conseil de l’oncle Daniel : on court d’abord avec sa tête, ensuite avec ses jambes, mais sans oublier les bras qui seront tout à la fois actifs et décontractés…)


 

 
Trois remarques encore : la remarquable implication de l’Administration communale dans la sécurisation du circuit (pas facile en nocturne, dans un lieu aussi densément peuplé, un soir de ducasse !) ; le bénéfice entièrement alloué à l’association de parents de l’école communale (la directrice, Anne Frise, le souligna dans une brève allocution de remerciement) ; et la remise des prix la plus animée à laquelle il m’ait été donné d’assister depuis longtemps (avec un DJ en pleine forme) !


 

 
À souligner pour conclure la participation de plus de cinq cents mordus. Pour une première, ce n’est pas si mal ! Les organisateurs leur donnent déjà rendez-vous le 20 septembre 2019 et ils l’ont promis : ce sera encore mieux !


 

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