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Saultain : un parfum de Paris-Roubaix…


À l’issue des Bosses de Wihéries, disputées le 29 janvier, j’écrivais : « Un beau début de challenge 2017, donc, et l’on regrette presque de devoir attendre six semaines la deuxième manche : ce sera une première, à Colfontaine, le jogging de la Clairière. »

Et puis, une info sur le site des « Belles » : « Deux dates de course ont été modifiées dans le calendrier 2017 du Challenge, veuillez en prendre bonne note. » Parmi ces courses, le jogging de la Clairière, reporté au 8 octobre. Résultat : les Foulées printanières de Saultain devenaient la deuxième épreuve du challenge. Sept semaines entre les deux courses. De la fin de l’hiver au début du printemps. Les challengers brûlaient d’en découdre.

Quoique… très peu de figures connues lors de la réception des dossards. Ils se comptaient, pour moi, sur les doigts d’une seule main : Jean-Thierry Gana, Michaël Pierard, le couple Berte…

Michaël et moi patientons dans la file quand nous apercevons une dizaine de membres du CC Running Team, dont Florine Arlon, qui a remporté chez les dames la première manche « courtes distances ». Nous les entendons déclarer, désappointés : « On ne pourra pas courir. » Michaël leur demande la raison de cette décision : « Les préinscriptions étaient obligatoires… » Était-ce précisé ? En tout cas pas sur l’affiche. Résultat : « On va à Baudour », annonce le groupe.

Baudour ? Une classique. Une grosse concurrence (mais les calendriers sont si chargés) qui explique peut-être la désaffection des challengers. Pas des coureurs en général : semi, 5 km, 10 km, « cani-cross », épreuves pour jeunes rassemblent des pelotons compacts.

Revenons à la remise des dossards, bien organisée mais 7 € avaient été réclamés en pré-inscription, alors que le règlement des «Belles » précise : « Le jour de l’épreuve, il paie sur place, le prix de la pré-inscription prévu par l’organisation avec un maximum de 5€ pour les coureurs et 4€ pour les marcheurs. » De même, un certificat médical est réclamé lors de la réception du dossard alors qu’il a été demandé à Wihéries, afin de couvrir les courses disputées en France, pour l’ensemble de la saison.

Passons – enfin – à la partie sportive. Je n’évoquerai que les 10 km (homologués, ce qui est un plus. 10 km et 10 m exactement !)

La Primavera se disputait la veille, et le soleil avait brillé durant une longue semaine, faisant éclore dans nos bois un tapis de jonquilles. Hélas, une perturbation avait gagné le Nord le vendredi et, le samedi, lâché de grosses précipitations qui devaient détremper les secteurs pavés. Le dimanche matin, le thermomètre affichait 11 °. Des conditions idéales !

Michaël et moi nous échauffons puis, vers 9 h 55, ôtons nos survêtements pour rejoindre la zone de départ. À notre arrivée près de l’arche située sur la zone de remise des dossards, surprise : personne ! Mais une annonce dans les amplis : « Le départ des 10 km aura lieu près de l’église. » Wouaw ! C’est où, l’église ? Par là… Nous nous précipitons tandis que résonnent les dix coups au clocher… pour apercevoir les derniers au premier tournant ! Nous franchissons la ligne de départ une minute après tout le monde et notre course ne sera qu’une longue remontée.

Heureusement, au début, c’est en ville, c’est « roulant ». Si l’on excepte que nous devons nous faufiler dans un peloton encore large : avenue Henri Barbusse, rue de Préseau, puis à nouveau avenue Henri Barbusse, une longue ligne droite vers Marly.

Virage à droite dans un beau sentier macadamisé (revêtement inégal, parfois boueux).

Au 4e km, premier secteur pavé : le chemin d’Estreux, long d’un kilomètre. On entre dans la commune par la rue Maurice Thorez, et l’on y reste quelque temps : rues Pasteur, abbé Delbecque, René Coty. On quitte Estreux pour se retrouver en pleins champs. La rue, d’ailleurs, s’appelle Plein Champ et porte bien son nom. Encore un long secteur pavé rendu très boueux et glissant par les pluies de la veille. Où courir? Le centre du chemin est terreux, boueux, les côtés pavés glissants et émaillés de flaques... Bon, « c’est le même pour tout le monde ». Virage à gauche, puis épingle à cheveux à droite chemin des Wuillons. En plus ça monte ! Les pavés nous auront accompagnés du km 6,5 jusqu’au km 9. Une jeune femme, dépassée au huitième : « Ce n’est pas de la course sur route ! » Je lui réponds : « Paris-Roubaix aussi, c’est de la course sur route ! » Et c’est vrai qu’à Saultain, on est plus près de « l’Enfer du Nord » que de la Primavera !

Enfin le macadam. Et l’arrivée. Au passage, on a retrouvé les participants du semi.

Un petit truc sympa : les dossards sont déjà tirés au sort. Merci !

Quant aux classements, le site précise : « Ils seront en ligne sur le site le jour même de l’organisation, dès 14h00. »

17 h 17 : toujours rien. Bah, il doit bien être encore 13 h 17 quelque part… vérifions : à Sao Paulo ! Encore un peu de patience, au rythme des sambas !


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